Dans sa note d’expertise grand public sur les vaccins faisant appel aux biotechnologies, le Dr Christian VÉLOT, généticien moléculaire à l’université Paris-Saclay et Président du Conseil Scientifique du Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique (C.R.I.I.G.E.N.), propose une vidéo didactique sur les différents types de vaccins contre la COVID-19, et en particulier ceux de dernière génération avec les risques potentiels qu’ils peuvent engendrer.

Cette vidéo est visible en cliquant ici, sur le site du C.R.I.I.G.E.N ici et synthétisée ci-après.

Le Dr. Christian VÉLOT tient cependant à préciser qu’il n’est pas en principe adversaire à la vaccination puisque, se classant lui-même parmi les êtres humains « vaccino prudents », il nous annonce avoir fait ces choix libres et éclairés de s’être vacciné contre un certain nombre de maladies.

En l’occurrence, à l’issue de ses informations et de ses réflexions sur le sujet des vaccins du COVID-19, le Dr Christian VÉLOT nous permet au moyen du bilan rationnel « bénéfices – risques » de motiver plus librement et de façon plus éclairé des choix adaptées et propres à chacun.

1) Pourquoi faut-il être particulièrement prudent lorsque l’on aborde le sujet du vaccin ?

Parce qu’un vaccin n’est pas assimilable à un médicament comme un autre.
En effet, un médicament s’adresse généralement à des personnes malades censées dans leur acceptation d’assumer dans le choix du traitement un certain nombre d’effets secondaires liés à sa consommation.
Dès lors qu’ils sont connus minimes par rapport au bénéfice tiré par le médicament prescrit pour traiter la maladie dont l’être vivant concerné souffre, le patient peut dès lors faire un choix libre et éclairé de son traitement.
Ainsi, il s’agit dans la relation entre le médecin et son patient d’établir le rapport du bilan « Bénéfices – Risques » sur le traitement envisagé.
Cette approche dans l’évaluation de ce rapport est constant quel que soit la gravité des affections et de l’état de santé du patient.

Or, l’acceptabilité du risque d’un médicament dans le rapport du patient avec le médecin ne vaut pas pour un vaccin. Pourquoi ?

La raison réside dans le fait que le vaccin s’adresse dans une démarche préventive aux personnes en bonne santé c’est-à-dire aux personnes non affectés par une maladie en conséquence de quoi, dans cet esprit de bienveillance qu’une procédure de vaccination est censée animer, il ne peut en résulter dans sa démarche qu’une personne saine soit affaiblie ou puisse être gravement affectée par un vaccin.

Il en découle pour un vaccin une exigence du point de vue de la sécurité qui est bien supérieure à celle requise et correctement évalué pour l’administration d’un médicament classique.

Précisément l’exigence en matière de sécurité du vaccin est à placer au même niveau que celle appliquée aux produits alimentaires que nous consommons également pour notre plaisir et non pas pour développer une maladie.
Quand bien même un vaccin peut être assimilé à un médicament dans la mesure où il est soumis à une prescription médicale, il n’en demeure pas moins vrai qu’il se situe sur le plan sécuritaire à l’interface entre le médicament classique et le produit alimentaire.

2) Structure du virus COVID-19 et le matériel génétique humain

Avant de parler de vaccins, il est important de s’interroger sur la définition, sur la structure d’un virus, sur son fonctionnement ainsi que de se pencher sur les éléments constitutifs et le rôle du matériel génétique humain.

  •  Qu’est-ce qu’un virus ?
    Il s’agit d’une coque constituée d’un grand nombre de protéines semblables et assemblées pour former une capside, laquelle contient du matériel génétique, de l’ADN ou du RNAm.
    Ces virus simples sont également dénommés « virus nu » par opposition à ce que l’on conçoit communément comme un « virus enveloppé » quand, à défaut d’être nu, il est enveloppé d’une bi-couche de graisse dans laquelle sont enchâssées des protéines de surface toutes semblables et dénommées la protéine « spike » dans le cas du SARS-Cov2 qui s’appelle le COVID-19.

Ainsi, dans le cas des coronavirus, et plus précisément celui qui est responsable de la COVID-19, la protéine « spike » est distribuée et agencée dans la bi-couche de graisse périphérique de telle manière à ce que son aspect ressemble à une couronne, d’où son nom latin : Corona.
Cette protéine « spike » permet au virus son ancrage sur la cellule pour y pénétrer en libérant son matériel génétique nécessaire à sa propre reproduction.

  • En quoi consiste le matériel génétique humain et quel est son rôle dans la vie et sa pérennité évolutive au sein de notre environnement ?
    Le matériel génétique humain est constitué par de l’Acide DésoxyriboNucléique, l’ADN, soit d’un double brin ayant la forme d’une double hélice appariée par la succession de longues séries de 4 bases azotées comme suit : l’Adénine (du brin 1) aparié à la Thymine (du brin 2) et la Guanine (du brin 1) à la Cytosine (du brin 2).
    Dans l’ADN, il y a ce qu’on appelle des gènes dont un certain nombre détient le secret codé de fabrication des protéines, chacune d’elles constituées d’une succession ordonnée d’acides aminées, et qui, elles-mêmes, sont logiquement et héréditairement constituées en grosses molécules, toutes actrices des processus biologiques, soit des millions de réactions à la seconde qui ont lieu dans le temps de vie de chacune de nos cellules jusqu’à leur mort.

Or, dans la réalité, nous ne passons pas directement du gène à la protéine.

En effet, l’Acide RiboNucléique messager, l’ARNm, est également constitué sur un brin unique d’une série de 4 bases azotées appariables au code génétique d’un brin d’ADN comme suit : l’Uracile (du brin de ARNm qui ne contient pas de la thymine) à l’Adénine (d’un brin d’ADN) et la Guanine (du brin de RNAm) à la Cytosine (du même brin d’ADN).
Le processus de conversion de l’ADN vers l’ARNm s’appelle la transcription qui va servir à construire des protéines constituées d’assemblages d’acides aminés, tous essentiels à la pérennité de notre vie dans un milieu donné.

C’est ainsi que nous passons concrètement du langage génétique contenu dans l’ADN et l’ARNm à la traduction en langage protéique des êtres dans leur processus vivant jusqu’à la mort dans un environnement compatible.

3) Qu’en est-il du virus ? Comment procède-t-il ?

Dans le cas des virus, le matériel génétique est pour certains d’entre eux de l’ADN (cf. ci-dessous).
Pour d’autres, le matériel est de l’ARN (cf. ci-après)

A) C’est que ce type de virus, encore appelé adénovirus, va injecter son matériel génétique dans la cellule hôte infectée qui le prendra en charge.

Ce matériel génétique viral va être pris en charge par la cellule hôte infectée qui va transcrire l’ADN du virus en ARNm viral qui lui-même est destiné à la traduction en ces protéines virales nécessaires à la reproduction de tous les éléments constitutifs de nouveaux virus « semblables » au précédent à savoir : le matériel génétique, la capside ainsi que la bi-couche de graisse.
Les particules virales ainsi multipliées dans la cellule hôte vont la quitter pour aller infecter d’autres cellules voire d’autres individus pour y reproduire un nouveau cycle.

En conclusion, le virus n’ayant pas la capacité de s’auto-répliquer, doit infecter une cellule hôte pour détourner le patrimoine génétique de cette dernière au profit du l’agent viral pour qu’ils se reproduisent au moyen de ses propres protéines.

B) C’est que ce type de virus, ici dépourvu d’ADN, va injecter son matériel génétique, soit son ARNm, dans la cellule hôte infectée qui le prendra en charge. C’est le cas du coronavirus SARS-Cov2 (ou covid-19).

Dans le cas d’une infection à ce type de virus, la transcription est déjà faite. Il n’y a plus qu’à traduire cet ARNm viral en langage « Protéines virales » pour poursuivre le processus décrit plus bas.

4) Et les vaccins ?

Qu’est-ce que le vaccin ?

D’une manière générale, le vaccin consiste à entraîner notre organisme à stimuler notre système immunitaire et à le préparer à faire face à un virus ou à une bactérie le jour où il se présente en notre organisme comme agent contaminant.
Le but du vaccin est donc de neutraliser l’agent pathogène avant qu’il ne fasse des dégâts.

Avant d’en arriver spécifiquement à la vaccination du COVID-19, quels sont les différents types de vaccins ?

Un certain nombre de vaccins, les plus anciens, consistent à injecter le virus entier sans provoquer la maladie.

Dans ces cas, le virus est :
a) soit inactivé ayant trait aux vaccins inactivés chimiquement notamment au formaldéhyde ou inactivés physiquement par irradiations au ultra-violet.


L’inconvénient de ces virus inactivés, c’est qu’ils sont assez peu immunogènes. Le caractère immunogène des vaccins inactivés est potentialisé au moyen d’adjuvants comme les sels d’aluminium, le formaldéhyde qui, eu égard à leur nocivité ou à leur incompatibilité avec la matière vivante, ne sont pas forcément sympathiques.
L’efficacité de ce type de vaccin est également subordonnée à leur répétition.

b) soit atténué concernant les vaccins vivants. Ici, le virus n’est ni mort, ni inactivé.
Dans ce type de vaccin vivant, on l’a rendu inopérant.


Il s’agit le plus souvent d’une souche mutante qui la rend thermosensible et qui, à la température corporelle de 37° Celsius, n’est plus capable de se multiplier.

Ces vaccins ont l’avantage d’être plus immunogènes que les vaccins inactivés. L’inconvénient réside naturellement dans la part du risque beaucoup plus grand puisque le virus du vaccin n’est pas mort et qu’il peut ne pas être suffisamment atténué notamment pour des personnes fragiles, des personnes immunodéprimées, des femmes enceintes chez lesquelles ce type de vaccin est déconseillé.

Il y a d’autres types de vaccins plus récents mais qui ont déjà été utilisés avant la COVID-19. Il s’agit de vaccins à protéines recombinantes.
Qu’est-ce qu’une protéine recombinante ?

Il s’agit d’une protéine fabriquée par des cellules qui ne sont pas celles qui la fabriquent dans la vraie vie.
L’idée est séduisante dans la mesure où plutôt que d’injecter le virus entier voire atténué, l’on injecte la protéine de surface lorsqu’il s’agit d’un virus enveloppé comme le SARS-Cov2 puisque c’est bien cette protéine de surface qui sert à infecter la cellule hôte et doit stimuler le système immunitaire de la personne vaccinée sans risquer de développer la maladie.

C’est par exemple ce qui a été fait avec un vaccin contre le virus à ADN de l’hépatite B ; ça a également été fait dans une autre mesure mais avec la protéine de la capside du virus nu : le Papillomavirus responsable du cancer du col de l’utérus.

Dans le développement de la technique vaccinale de l’hépatite B, l’on va prélever dans le matériel génétique de ce virus la partie de ce matériel génétique c’est-à-dire le gène qui détient le secret codé de la fabrication de la protéine « Spike » de surface. Ce faisant, l’on fait en sorte que ce gène soit en mesure de s’exprimer correctement dans des cellules qu’on est capable de multiplier à grande échelle en laboratoire.

Il peut s’agir de produire des cellules de bactérie ou de levure multipliées à grandes échelles dans des fermenteurs de 400 litres ou à échelle industrielle.

L’on peut exploiter également des cellules de racines de plantes que l’on peut facilement multiplier dans des bioréacteurs. De même certaines cellules animales peuvent être multipliées à grande échelle.

Toutes ces cellules vont ainsi prendre le gène à leur propre compte, le décoder et fabriquer elles-mêmes la protéine virale qu’on appellera naturellement protéine recombinante puisque qu’elle a fabriqué dans des cellules qui ne sont pas celles qui la fabriquent dans la vraie vie. Cette protéine recombinante va être extraite des cellules qui l’ont produite et va être purifiée en y adjoignant éventuellement un certain nombre d’adjuvants pour ainsi produire une protéine vaccinante.

Dans le cas de la COVID-19 (ou SARS-Cov2), combien de vaccins sont dans la course ?

Participent à cette course un très grand nombre d’industries pharmaceutiques qui proposent des vaccins.
En l’occurrence, il y a plus de 230 ou 250 candidats-vaccins dans la course.
Ceux qui sont sur le point d’être livrés, d’être commercialisés, d’être mis sur le marché représentent environ une petite vingtaine de concurrents notamment pour l’Europe.
Certains d’entre eux devraient arriver, sont quasiment sur le marché ou vont l’être dans les jours et mois qui viennent.

Alors de quels vaccins s’agit-il ?

– Pour certains, il s’agit de vaccins inactivés c’est-à-dire d’une technologie déjà utilisée pour d’autres maladies.

C’est par exemple le cas des vaccins chinois dont « SINOPHARM ».
Deux vaccins chinois sont autorisés depuis juillet 2020.
On ne peut pas dire que cela a été très prudent puisqu’en fait, ils ont été autorisés sur le marché en juillet dernier alors que les tests cliniques de phase III, qui est le dernier stade des essais cliniques, ont précisément commencé en juillet dernier. Seulement, ces vaccins s’appuient sur une technologie déjà utilisée auparavant avec les inconvénients tels que :

• le pouvoir immunogène faible,
• la nécessité d’injections répétées,
• la nécessité d’y apporter un certain nombre d’adjuvants nocifs pour « potentialiser » l’effet immunogène de la personne vaccinée.

Ensuite, il y a également des candidats-vaccins à protéines recombinantes.

Dans ce cas, il s’agit de produire :

a) soit la protéine de surface puisqu’on a affaire notamment pour le SARS-Cov2 à un virus enveloppé : ici, le développement de cette technique vaccinale consiste à prendre la partie du matériel génétique du SARS-Cov2 qui détient le secret codé de la fabrication de la protéine « spike » de surface, à l’introduire dans des cellules que l’on cultive à grande échelle en laboratoire pour finalement produire cette protéine de surface.
C’est par exemple le projet développé par « NOVAVAX », une entreprise pharmaceutique qui va proposer dans un certain délai ce vaccin à protéine recombinante de surface « spike ».

b) soit la protéine de la capside : en effet, dans le cas spécifique de l’entreprise canadienne « MEDICAGO », c’est non pas la protéine de surface dont il est question mais il s’agit ici de parier sur la production de la protéine de la capside située à l’intérieur de l’enveloppe comme présenté dans la figure suivante :

Dans ce dernier cas, la protéine de capside est produite dans les cellules de plantes qu’on appelle des cellules transgéniques, c’est-à-dire des cellules dans lesquelles on a mis un gène étranger appelé transgène au moyen de la technique nommé la transgénèse.
Ici, le gène étranger est le gène du virus SARS-Cov2 que l’on a introduit dans les cellules de plantes transgéniques pour produire la protéine de la capside qui va s’auto-assembler d’ailleurs sous la forme d’une capside vide comme suit :

 

Il y a également un projet de « SANOFI-PASTEUR » sur ce type de vaccins à protéines recombinantes bien connus et déjà utilisés pour d’autres maladies.

Enfin, il y a une nouvelle génération de vaccins qui arrive dans le cas de la Covid-19. Ce sont ce que l’on appelle les vaccins génétiques.
De quoi s’agit-il ?

D’une manière générale, les vaccins génétiques consistent à injecter dans les cellules de la personne à vacciner, non pas le virus entier, non pas une protéine du virus mais le matériel génétique du virus ou en tout cas une partie de son matériel génétique qui détient le secret codé de la fabrication de, par exemple, la protéine spike qui, étant la protéine de surface, constitue dans le cas d’espèce du COVID-19 la protéine immunogène.

L’idée est alors de faire fabriquer cette protéine directement par les cellules de la personne que l’on cherche à vacciner.

Autrement dit, on introduit concrètement dans ses cellules le matériel génétique ou une partie du matériel génétique qui, détenant le secret codé de fabrication, sont en mesure de réaliser par elles-mêmes la synthèse de cette protéine : en effet, ce sont nos propres cellules qui vont prendre en charge ce matériel génétique pour le décoder et fabriquer elles-mêmes la protéine spike.

Alors ce matériel génétique peut être de l’ARN puisque le virus SARS-Cov2 est un virus à ARN.
Donc, quand le Dr. Christian VÉLOT dit : « la partie du matériel génétique qui détient le secret codé de fabrication de la protéine spike », il parle d’un morceau de l’ARN viral.

Ce sont les fameux vaccins à ARN messager dont on entend beaucoup parler, puisque ce sont les premiers qui sont arrivés sur le marché, notamment celui de « PFIZER-BIONTECH » conçu par une première entreprise américaine « Pfizer » et la seconde, allemande, «  BioNTech » et qui est déjà utilisé dans le monde.

Dans la catégorie des vaccins génétiques, l’on distingue les vaccins à ARN messager et les vaccins à ADN.

Il faut savoir ici que le matériel génétique, un ADN ou un ARN, que l’on cherche à introduire dans les cellules, ne peut pas y pénétrer tout seul. Car il va falloir un transporteur, une sorte de véhicule, que l’on appelle vecteur.

a) Dans le cas où le matériel génétique à faire pénétrer dans la cellule est de l’ARN, le vecteur est une petite capsule soit une bi-couche graisse, minuscule, que l’on appelle une nanoparticule dans laquelle on a emprisonné le matériel génétique ou en tout cas la partie du matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret codé de fabrication de la protéine spike.

 Un nanomètre = un milliardième de mètre
10-9 mètre

Ainsi, le principe de la vaccination exploité d’une part par « PFIZER-BIONTECH » et d’autre part par « MODERNA » consiste dans un premier temps à injecter la nanoparticule de graisse dans laquelle est emprisonné ce matériel génétique de SARS-Cov2 de sorte qu’en fusionnant avec nos propres cellules, elles-mêmes limitées par la membrane plasmique constituée d’une bi-couche de graisse, la pénétration du matériel génétique viral de SARS-Cov2 y soit concrétisée, autorisant dès lors la synthèse de la protéine spike.

b) Il y a d’autres vaccins génétiques qui sont des vaccins à ADN.
Partant de ce que SARS-Cov2 est un virus à ARN, comment est-ce possible ? Quel en est le principe ?
Ici, il s’agit d’utiliser un vecteur recombinant qui n’est pas une nanoparticule de bi-couche de graisse mais bien un vecteur qui est un virus, non pas le virus SARS-Cov2 mais un autre virus.

Ce virus va être utilisé pour ses propriétés naturelles de virus qui sont celles de pouvoir injecter son propre matériel génétique dans les cellules hôtes infectées.

Dans le cas des vaccins notamment développés par « ASTRAZENECA » ou par cet institut en Russie, « SPOUTNIK », le principe consiste à faire usage du virus recombinant que l’on nomme communément un adénovirus.

Dans la nature, les adénovirus sont responsables en hiver des « états grippaux » ou plutôt de légers affaiblissements relevant le plus souvent du simple rhume, du mal de gorge ou d’une pharyngite qui ne sont pas de nature grippale.

L’intérêt d’exploiter le virus à ADN, c’est qu’il n’est pas aussi méchant que le virus à ARN.

Seulement comment s’y prendre ?

Adénovirus                                                       Adénovirus désarmé

On rend dans un premier temps l’adénovirus inopérant en éliminant une partie de son matériel génétique responsable de sa virulence.

Adénovirus recombinant

Cette partie de matériel génétique éliminée est remplacée par le matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret codé de fabrication de la protéine spike.
Ceci implique que dans un second temps, l’adénovirus va alors délivrer à nos cellules du matériel génétique hybride à savoir une partie de son propre matériel génétique et celui de SARS-Cov2 remplaçant le segment génétique original.
C’est ce qu’on appelle un virus recombinant.
Or, sachant que le SARS-Cov2 est un virus à ARN et qu’il est impossible d’insérer de l’ARN dans l’ADN ou au contraire d’insérer de l’ADN dans l’ARN, comment a-t-on fait ?
Eh bien, la réponse réside dans la conversion de l’ARN de SARS-Cov2 en ADN.
En effet, comme on l’a vu plus haut, on peut passer de l’ADN à l’ARN de façon naturelle dans nos cellules par le processus de la transcription  au moyen d’une enzyme appelé la transcriptase.

En outre, le passage inverse de l’ARN à l’ADN est également possible grâce à une enzyme virale, appelée la transcriptase inverse, présente notamment dans le virus du sida (VIH à RNA, voire aussi les rétrovirus) mais qui, dans son cycle naturel de développement et contrairement à SARS-Cov2, a besoin de convertir son ARN en ADN qui sera transcrite par la suite en ARN pour être traduite enfin en protéines virales.

C’est ainsi qu’en laboratoire au départ d’un ARNm et de la transcriptase inverse dans un tube à essai, l’on reconvertit l’ARNm pour obtenir de l’ADN du SRAS-Cov2 qui n’existe pas dans la vraie vie. De cet ADN, l’on récupère la portion du matériel génétique qui détient le secret codé de la fabrication de la protéine Spike pour la replacer dans l’ADN de l’adénovirus devenu dès lors recombinant.

C’est ainsi que nous pouvons exploiter les propriétés naturelles de l’adénovirus pour délivrer non plus de l’ARN mais de l’ADN recombinant dont une partie est ce qui reste de l’ADN original du virus et la seconde partie étant la copie ADN de l’ARN qui détient le secret codé de la fabrication de la protéine spike.

Notez bien que dans ce scénario, la cellule ne va pas seulement se contenter de traduire de l’ARN en protéine spike mais elle va préalablement transcrire l’ADN en ARN.

5) Quels sont les questionnements et les risques nouveaux potentiels que la nouvelle génération de vaccins génétiques peut engendrer ?

Tout d’abord, il faut savoir que cette nouvelle génération de vaccins génétiques développée et proposée par certain nombre d’industries pharmaceutiques pour lutter contre la COVID19 n’a jamais été utilisée.

A – Bilan « bénéfices – risques » de type 1 lié aux vaccins à adénovirus recombinant: risques d’insertion non négligeable

Prenons tout d’abord le cas des vaccins ADN de type « ASTRAZENECA » ou « SPOUTNIK ».

Il y a un risque de cancer à long terme

Ces vaccins à ADN, qui utilisent donc un vecteur viral recombinant, c’est-à-dire un adénovirus, vont injecter de l’ADN dans nos cellules.
Dès lors que l’on injecte de l’ADN dans nos cellules, le Dr. Christian VÉLOT nous rappelle que notre propre matériel génétique contenu dans nos cellules est précisément de l’ADN.
Et contrairement à l’ARN, qui ne peut pas s’intégrer dans l’ADN, l’ADN viral peut, quant à lui, s’y intégrer.

C’est dans cette nouvelle perspective que l’on voit surgir le risque de l’intégration de l’ADN vaccinant dans nos propres chromosomes.
En effet, la technique d’intégration d’informations génétiques virales de type ADN dans notre patrimoine chromosomique, qui est également de l’ADN, n’est toujours pas maîtrisée par le monde scientifique puisqu’il n’est pas en mesure de déterminer l’endroit précis de son intégration.
A l’heure actuelle, le monde scientifique connaît dans cette application des expériences malheureuses.
Car, ce type de vecteur, que sont ces virus recombinants, est déjà utilisé dans un certain nombre d’essais cliniques notamment de thérapies géniques.

D’où l’importance de comprendre l’enjeu d’une thérapie génique dans son objectif !
C’est par exemple introduire dans les cellules d’un enfant, dont le gène muté, abîmé le rend malade ou l’affecte gravement, le gène sain qui puisse stabiliser son état de santé voire le rétablir.
Dans ce cas, il est bien question d’introduire volontairement le gène humain sain pour remplacer le gène humain déficient des cellules.
Mais cet ADN que l’on veut intégrer d’une façon stable dans les chromosomes d’un patient ou d’un enfant atteint, pour qu’il joue son rôle réparateur du gène déficient et pérennise ainsi la stabilisation de son état de santé voire sa rémission complète, ne conduit pas toujours au succès escompté.

En l’occurrence, sachez que dans la nouvelle génération de « vaccin » génétique, cette volonté curative ne se retrouve plus comme dans l’exemple précité puisque l’intégration d’un ADN viral dans les cellules d’une personne saine ne poursuit pas cet objectif réparateur d’un gène déficient chez elle inexistant.

Comme des thérapies géniques effectuées à l’essai sur 10 enfants malades ont empiré gravement l’état de 2 enfants parce que l’insertion de l’ADN viral réparateur s’est faite à un endroit non souhaité du chromosome affecté, l’on conçoit mieux la nécessité d’adopter une attitude portée sur la prudence à l’égard des « vaccins génétiques ».

Car, l’endroit malheureux, non souhaité, du chromosome déficient où l’insertion se fait parfois s’appelle une zone oncogène. Un oncogène sont des gènes de cancer. Des gènes de cancer sont des gènes qui fonctionnent bien lorsqu’on les laisse tranquille.
Mais lorsqu’on vient les perturber, modifier leur fonctionnement, leur expression, ils vont entraîner une prolifération cellulaire et éventuellement un cancer.

Il se trouve que, lors de ces tests de thérapies géniques, l’ADN réparateur est allé s’insérer sur ces oncogènes qui se présentent dans 2 cas sur 10 enfants traités en développant une leucémie.
Cela a été relaté dans une publication scientifique en 2003 suite à une thérapie génique exécutée en 2002 à l’occasion de laquelle un adénovirus recombinant a été utilisé comme il l’est dans le cadre de certains vaccins à adénovirus recombinants comme l’« ASTRAZENECA » ou « SPOUTNIK » contre le Covid 19.

Ce traitement génique est apparenté à un vaccin favorisant la « mutagénèse insertionnel » non pas sur un échantillon de 10 enfants mais bien sur des millions voire des milliards d’êtres humains. Par conséquent, nous ne pouvons pas raisonnablement faire l’économie de ce risque.

B – Bilan « Bénéfices – Risques » de type 2 lié aux vaccins à adénovirus recombinant: risques d’immuno-toxicité non négligeable

Un autre risque potentiel est lié au vaccin utilisant comme vecteur un virus comme l’adénovirus.
Ce virus est étranger à notre corps et donc il n’est pas innocent pour notre système immunitaire.
Cet adénovirus peut apporter des réactions immunitaires inopportunes qui vont venir perturber la réponse souhaitée c’est-à-dire la réponse vaccinale contre le virus pathogène SARS-Cov2.

Ici aussi, il y a eu un certain nombre d’essais cliniques, de thérapies géniques et d’immunothérapies.
L’immunothérapie consiste à trouver la stratégie efficace pour lutter contre certains cancers et dont le but, à essayer de faire développer par le patient des anticorps qui vont spécifiquement reconnaître les cellules cancéreuses pour les éliminer en épargnant les autres qui sont saines.

L’immunothérapie passe également par la délivrance de matériel génétique qui utilise comme vecteur des virus recombinants comme les adénovirus. Et il y un certain nombre d’essais cliniques en Belgique qui ont conduit à des réponses immunitaires indésirables qui peuvent aller de la maladie auto-immune à des affections plus sévères comme une réponse inflammatoire systémique fatale subie par 1 sur 18 personnes ayant reçu une immunothérapie.

Quand bien même l’échantillon constitué de 18 personnes n’est pas statistiquement représentatif, il faudra néanmoins mesurer la proportion du risque et la prendre en considération lorsque la vaccination concerne un très grand nombre de personnes.

C – Bilan « Bénéfices – Risques » de type 3 lié aux vaccins à virus recombinant: risques communs aux vaccins à ARN et aux vaccins à ADN

Nous savons déjà que l’ARN ne peut pas s’intégrer dans l’ADN.
Par le contre, le risque encouru par le vaccin « PFIZER-BIONTECH », « MODERNA », « ASTRAZENECA » et/ou « SPOUTNIK »  et qui est commun à l’ADN et au ARN, c’est la recombinaison virale.

Qu’est-ce que la recombinaison virale ?

Il se trouve que les virus adorent échanger des morceaux de matériel génétique entre eux lorsqu’ils sont de même nature. Ce sont les virus à ARN qui vont échanger leur ARN et ceux à ADN qui le font avec d’autres virus à ADN.
Ce phénomène de recombinaison est particulièrement exacerbé chez les virus de même nature et l’est d’autant plus lorsque les virus sont de la même famille.

Ainsi, les virus recombinants parentaux 1 et 2 peuvent s’illustrer comme suit :

Ces virus recombinants font peur parce que le virus recombinant peut être moins virulent que les virus parentaux et tant mieux mais l’inverse peut être le cas. En fait, nous ne savons pas comment cela peut évoluer.
Nous avons notamment beaucoup entendu parler du virus H1N1 qui est un triple recombinant entre la grippe aviaire, la grippe porcine et la grippe humaine.
Alors, pour que cette recombinaison arrive, il faut qu’une cellule soit affectée par deux virus en même temps, ce qui est heureusement pour nous, extrêmement peu probable, sauf que lorsqu’on introduit volontairement du matériel génétique viral dans des cellules à des fins de « vaccination », il suffit que ces mêmes cellules soient infectées par un autre virus de même nature pour que ces événements se produisent entre le matériel génétique vaccinant et le matériel génétique infectant.

Cela conduit à la production de virus recombinants dont nous ne connaissons pas la virulence. Cela se traduit en probabilité en termes de fréquences d’événements qui sont extrêmement faibles parce qu’il faut que les cellules ayant reçu le matériel génétique vaccinant soient infectées au même moment par un autre virus de même nature.

Imaginons la fréquence de l’événement d’une telle recombinaison équivalente à 10-7. Cela signifie qu’une seule personne sur 10.106 ou 100.107 sera concerné par cette recombinaison virale.

Seulement ici, le risque ne concerne plus l’échelle d’un individu mais celle d’une population.
Or, c’est précisément ce risque encouru par la population qui n’est jamais, ô grand jamais, abordé dans les débats publics aujourd’hui par les médias radio-télévisés ou écrits officiels sur le sujet de ces nouveaux vaccins génétiques.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Dès lors que l’on vaccine des centaines de millions voire des milliards de personnes, si cet événement de recombinaison virale devait se produire, et vous comprenez bien que si elle se produit à la fréquence de 10-7 à 10-8, il tombe sous le sens que la probabilité d’un tel événement n’est pas nulle. Quand bien même elle est extrêmement faible, le problème est que la conséquence ne concerne pas que la personne chez laquelle émerge ce virus recombinant. Si ce dernier est plus virulent, non seulement cette personne vaccinée en question va être victime de ce virus en se propageant dans l’organisme vers d’autres cellules mais il infectera dès lors également d’autres individus.

Ainsi, le Dr. Christian VÉLOT attire particulièrement notre attention en informant : « n’oublions pas qu’il suffit qu’un virus émerge un jour quelque part pour que les conséquences soient colossales et mondiales ».
C’est précisément ce que nous a appris SARS-Cov2 !
Et donc même si ce risque est d’une faible fréquence, ça pose vraiment la question de la prise de ce risque parce que les conséquences ne seront pas à considérer à l’échelle de l’individu mais à l’échelle de la population mondiale.

Alors la question réside dans l’appréciation d’un tel risque même si aujourd’hui on a des tests de phase III qui sont particulièrement courts et qui, de fait, sont donc insatisfaisants ; quand bien même nous ferions des véritables tests de clinique de phase III comme il se doit, c’est-à-dire sur plusieurs années avec des énormes effectifs, il est vrai qu’on n’aura jamais les effectifs suffisants pour apprécier un tel risque.

Cela pose donc la question de la stratégie vaccinale.

C’est-à-dire, ne devrait-on pas avoir recours à une technologie vaccinale pour laquelle nous avons au moins déjà un certain recul même si cela reste du cas par cas mais parce que cette technologie a déjà été utilisée pour de nombreux autres vaccins pour lutter contre de nombreuses autres maladies virales notamment ?
De ce point de vue-là, même si les chinois ont été vite en besogne puisqu’ils ont autorisé leur vaccin avant même que ne démarrent ou ont démarré les essais cliniques de phase III, au moins ils s’appuient sur une technologie qui a déjà été largement utilisée.

Or, nous avons fait le choix d’une technologie nouvelle.

Le Dr. Christian VÉLOT nous dit : « voilà, on a un nouveau virus qui s’appelle SARS-Cov2, qui nous réserve d’énormes surprises, qui est totalement incompréhensible par certains aspects : 3 personnes infectées dans un même foyer par la même souche n’auront pourtant pas les mêmes symptômes. En-dehors du fait que si la personne est vulnérable, fragile, qu’elle développe une forme grave et se retrouve en réanimation à l’hôpital et même pour les formes peu sévères, les symptômes diffèrent pour chacune des personnes infectées. Les uns perdront le goût et l’odorat sans pouvoir les retrouver avant plusieurs mois après le 1er confinement, les autres les retrouveront au bout de quelques jours.
C’est ainsi qu’au caractère imprévisible de l’infection des humains à une souche virale étant ainsi mise en évidence, n’ajoutons pas à l’incertitude et à l’imprévisibilité d’un virus l’incertitude et l’imprévisibilité d’une nouvelle technologie »

Le Dr. Christian VÉLOT estime que l’on fait un cumul de choses qui ne sont pas acceptables.

On a affaire à un nouveau virus et donc : pourquoi avoir à faire simultanément à une nouvelle technologie alors qu’il existe d’autres technologies pour lesquelles on a tout de même un petit peu plus de recul ?

Alors se pose la question des autres stratégies que les stratégies vaccinales comme celles thérapeutiques, préventives ou curatives.

Voir cette page au sujet des traitements covid préventifs et curatifs  qui existent : https://www.lesbelgessereveillent.be/action_citoyenne_ivermectine/

Mais il se trouve que du point de vue de l’aide financière, les Etats ont mis tous les œufs dans le même panier en misant tout sur le vaccin et en donnant beaucoup d’argent aux industries pharmaceutiques qui développent des projets de vaccins. De fait, ces Etats laissent de côté d’autres projets qui pourraient peut-être s’avérer très prometteurs.

Pour le Dr. Christian VÉLOT, il ne faut pas que le remède soit pire que le mal. On doit mettre en avant la sécurité.